Research Paper 220, 25 June 2025
Harnessing Open Account Trade — A Major Enabler for Illicit Financial Flows from Developing Countries
Can blockchain technology come to the rescue? Will the African Continental Free Trade Area leverage its Digital Trade Protocol?
By Yuefen Li
The current geopolitical landscape has made domestic resource mobilization an even more important imperative for developing countries. In this context, it is more urgent than ever to combat illicit financial flows (IFFs) whose staggering amount from developing countries has outstripped the combined sum of official development assistance (ODA) and foreign direct investment (FDI) going into the developing world. The IFFs from the financial channel is significant, but the greater proportion of IFFs actually stems from trade channels rather than from financial channels. It is particularly concerning that the flexibility and legitimacy of international trade have been exploited to cover IFFs. Trade mis-invoicing is the largest component of IFFs from developing countries. A major reason for trade being used to undertake illicit, fraudulent or criminal activities is because 80%-85% of the more than US$ 24 trillion international trade is conducted via open account trade (OAT), which has minimum scrutiny as it is conducted on a bilateral basis between the importer and exporter, not transparent and with minimal involvement of the financial institutions and customs authorities. OAT payment does not require documents to prove quality, quantity and other information about the product being shipped and is made through automatic payment systems which lack the oversight provided by any third party. OAT gives trade mis-invoicing great ease, flexibility, minimal cost and minimal risk. Therefore, if the world is serious about combatting IFFs, it is urgent and imperative to close loopholes in the OAT for IFFs, making it transparent, trackable and involving third party monitoring and scrutiny. The functionalities and features of Blockchain technology (BCT), though its implementation is still nascent, can be a good candidate to make OAT more modern, transparent to regulators, traceable, more efficient and above all minimize IFFs. The goals of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA)’s Digital Trade Protocol (DTP) include boosting intra-African trade through unifying and harmonizing regulatory framework for Africa’s digital economy and regional trade, promoting cross-border data flows and paperless trade, and enhancing cybersecurity measures. The exploration of Blockchain adoption to reduce OAT’s risks for IFFs and make trade more effective aligns well with DTP’s goals.
Dans le contexte géopolitique actuel la mobilisation des ressources nationales et la lutte contre les flux financiers illicites en provenance des pays en développement, dont le montant est tel qu’il dépasse celui de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers dans ces pays, constituent plus que jamais une urgence et un enjeu majeur pour les pays en développement. Si une grande partie des flux financiers illicites concerne des activités financières, la majorité provient en réalité d’activités commerciales. Il est particulièrement inquiétant que la flexibilité du commerce international et sa légitimité puissent être exploitées pour permettre des mouvements illégaux d’argent ou de capitaux. La fausse facturation commerciale constitue l’une des plus importantes composantes des flux financiers illicites en provenance des pays en développement. Le recours à des pratiques commerciales illicites, frauduleuses ou criminelles s’explique en grande partie par le fait que 80 à 85 % des activités commerciales, qui représentent plus de 24 000 milliards de dollars à l’échelle internationale, reposent sur des transactions à compte ouvert, qui sont soumises à un contrôle minimal puisqu’elles sont effectuées sur une base bilatérale entre l’importateur et l’exportateur, demeurent opaques et que les institutions financières et les autorités douanières n’y participent que très peu. Aucun document à même de prouver la qualité, la quantité et d’autres informations sur le produit expédié n’est exigé dans le cadre des transactions à compte ouvert, qui sont effectuées via des systèmes de paiement automatiques dans lesquels aucun mécanisme de surveillance par une tierce partie n’est prévu. Ces transactions, qui offrent une grande flexibilité et représentent un coût et un risque faibles, facilitent la fausse facturation commerciale. Par conséquent, si le monde veut vraiment lutter contre les flux financiers illicites, il est urgent et impératif de combler les lacunes liées aux transactions à compte ouvert en les rendant transparentes, traçables et en veillant à ce qu’elles puissent être examinées et contrôlées par une tierce partie. Les fonctionnalités et les caractéristiques de la technologie Blockchain, dont la mise en œuvre n’en est qu’à ses prémices, apparaissent comme un bon moyen d’améliorer ce type de transactions et de faire en sorte qu’elles soient plus transparentes pour les régulateurs, traçables, plus efficaces, et surtout de réduire les flux financiers illicites. La consolidation des échanges commerciaux au sein du continent africain par l’unification et l’harmonisation du cadre réglementaire pour l’économie numérique, la promotion des flux de données transfrontaliers et du commerce sans papier, ainsi que le renforcement des mesures de cybersécurité sont parmi les objectifs fixés par le Protocole sur le commerce numérique adopté par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). L’exploration des possibilités offertes par la blockchain et son adoption en vue de réduire les flux financiers illicites et les transactions à compte ouvert qui les favorisent et ainsi de rendre le commerce plus efficace vont dans le sens des objectifs visés par le Protocole.
El actual panorama geopolítico ha convertido la movilización de recursos internos en un imperativo aún más importante para los países en desarrollo. En este contexto, es más urgente que nunca combatir los flujos financieros ilícitos (FFI), cuya asombrosa cantidad procedente de los países en desarrollo ha superado la suma combinada de la ayuda oficial al desarrollo (AOD) y la inversión extranjera directa (IED) que se destina al mundo en desarrollo. Si bien los FFI provenientes del canal financiero son significativos, la mayor proporción de estos flujos ilícitos en realidad se origina en los canales comerciales, más que en los financieros. Resulta especialmente preocupante que la flexibilidad y la legitimidad del comercio internacional se hayan aprovechado para encubrir los FFI. La facturación comercial fraudulenta es el principal componente de los FFI de los países en desarrollo. Una de las principales razones por las que el comercio se utiliza para llevar a cabo actividades ilícitas, fraudulentas o delictivas es porque el 80%-85% de los más de 24 billones de dólares de comercio internacional se realiza a través del comercio de cuenta abierta (OAT), el cual está sujeto a una supervisión mínima, ya que se lleva a cabo de manera bilateral entre el importador y el exportador, sin transparencia y con una participación muy limitada de las instituciones financieras y las autoridades aduaneras. El pago mediante OAT no requiere documentos que prueben la calidad, cantidad u otra información sobre el producto enviado y se realiza a través de sistemas automáticos de pago que carecen de la supervisión de un tercero. El sistema OAT permite una gran facilidad, flexibilidad, bajo costo y mínimo riesgo para la facturación comercial fraudulenta. Por lo tanto, si el mundo se toma en serio el combate contra los FFI, resulta urgente e imprescindible cerrar las brechas del OAT para los flujos ilícitos, haciéndolo transparente, rastreable y sujeto a la supervisión de terceros. Las funcionalidades y características de la tecnología Blockchain (BCT), aunque su implementación aún está en una etapa incipiente, pueden ser una buena opción para modernizar el OAT, hacerlo más transparente para los reguladores, rastreable, más eficiente y, sobre todo, minimizar los FFI. Los objetivos del Protocolo de Comercio Digital (DTP) de la Zona de Libre Comercio Continental Africana (AfCFTA) incluyen impulsar el comercio intraafricano mediante la unificación y armonización del marco regulatorio para la economía digital y el comercio regional de África, promover los flujos transfronterizos de datos y el comercio sin papel, y fortalecer las medidas de ciberseguridad. La exploración del uso de Blockchain para reducir los riesgos del OAT relacionados con los FFI y hacer el comercio más efectivo está bien alineada con los objetivos del DTP.
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