Analyse des Intersections entre le Changement Climatique et les Droits de l’Homme
Par Daniel Uribe Teran et Luis Fernando Rosales
Les effets du réchauffement climatique sur la vie quotidienne des êtres humains menacent la pleine jouissance de leurs droits. Le Conseil des droits de l’homme a adopté deux résolutions d’une portée historique, qui reconnaissent le droit de l’homme à un environnement propre, sain et durable (résolution 48/13), et nomment un rapporteur spécial chargé de la promotion et de la protection des droits de l’homme dans le contexte du changement climatique (résolution 48/14). Toutefois, un dialogue plus large entre la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’architecture de protection des droits de l’homme de l’ONU semble nécessaire en vue de parvenir à une réponse coordonnée et cohérente au réchauffement climatique et à ses effets sur les droits de l’homme.
Le présent document de recherche analyse les points de convergence entre ces deux mécanismes en mettant en avant de quelle manière les négociations sur le réchauffement climatique et l’architecture de protection des droits de l’homme peuvent contribuer à renforcer la coopération internationale. Il reconnaît également la nécessité de discussions plus approfondies au niveau international sur les liens entre droits de l’homme et réchauffement climatique, conformément aux principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées inclus dans la CCNUCC.
El mecanismo multilateral permanente propuesto y su posible relación con el universo existente de solución de controversias entre inversionistas y estados
por Danish y Daniel Uribe
La opción de reforma del Mecanismo Multilateral Permanente (SMM) que se está debatiendo actualmente en el Grupo de Trabajo III (GTIII) de la Comisión de las Naciones Unidas para el Derecho Mercantil Internacional (CNUDMI) ha planteado una serie de importantes preocupaciones sistémicas para las reformas procesales de la solución de controversias entre inversionistas y Estados. El presente documento trata en primer lugar de situar los debates sobre la SaaaMM en su contexto histórico y contemporáneo. A continuación, examina el Documento de Trabajo 213 de la CNUDMI y las disposiciones legales que contiene, que constituyen la base de los debates actuales sobre esta opción de reforma en el GTIII. Además, explora la posible relación de esta propuesta de SMM con diferentes aspectos del régimen jurídico internacional vigente en materia de inversiones. El documento concluye proporcionando algunos elementos que requieren una mayor consideración en este proceso, especialmente para proteger los intereses de los países en desarrollo.
Le mécanisme multilatéral permanent proposé et sa relation potentielle avec l’univers existant du règlement des différends entre investisseurs et États
par Danish et Daniel Uribe
L’option de réforme du Mécanisme permanent de règlement des différends internationaux en matière d’investissements actuellement en discussion au sein du Groupe de travail III de la CNUDCI a soulevé un certain nombre de préoccupations importantes concernant la réforme du système de règlement des différends entre investisseurs et États. Le présent document s’attache, dans un premier temps, à situer les discussions sur le mécanisme de règlement des différends dans leurs contextes historique et actuel. Il examine ensuite le document de travail 213 de la CNUDCI et les dispositions juridiques qu’il contient, qui constituent la base des discussions en cours sur cette option de réforme au sein du Groupe de travail. Enfin, il explore les liens potentiels entre le projet de mécanisme de règlement des différends et les différentes facettes du régime des accords internationaux d’investissement. Il se conclut sur les différents points qui nécessitent un examen plus approfondi en vue notamment de préserver les intérêts des pays en développement.
Analysing Intersections between Climate Change and Human Rights
By Daniel Uribe Teran and Luis Fernando Rosales
The effects of climate change on people’s daily lives threaten the full enjoyment of human rights. The Human Rights Council adopted two landmark resolutions recognising the human right to a clean, healthy and sustainable environment (Resolution 48/13), and establishing the mandate for a Special Rapporteur on the promotion and protection of human rights in the context of climate change (Resolution 48/14). Nevertheless, a broader dialogue between the UNFCCC and the UN human rights architecture seems necessary to establish a coordinated and coherent response to climate change and its effects on human rights.
This research paper analyses the intersections of these two legal systems. It does so by identifying how the climate change negotiations and the human rights architecture can contribute to strengthening international cooperation. It also recognises the need for a more profound international debate on the linkages between human rights and climate change consistent with the principles of equity and common but differentiated responsibilities included in the UNFCCC.
The Proposed Standing Multilateral Mechanism and Its Potential Relationship with the Existing Universe of Investor – State Dispute Settlement
by Danish and Daniel Uribe
The reform option on the Standing Multilateral Mechanism (SMM) currently under discussion at UNCITRAL’s Working Group III (WGIII) has raised a number of important, systemic concerns for the procedural reforms of investor-State dispute settlement. This paper first seeks to situate the discussions on the SMM within its historical and contemporary contexts. Then it considers UNCITRAL Working Paper 213 and the legal provisions it contains, which form the basis of ongoing discussions of this reform option at WGIII. Further, it explores the potential relationship of this proposed SMM with different facets of the existing international investment law regime. The paper concludes by providing some elements which require further consideration in this process, particularly for safeguarding the interests of developing countries.
Jamaica’s Perspective on Reform of the Global Investment Regime
By Omar Chedda
The Covid-19 pandemic has dealt a severe blow to the world economy, and in particular, Jamaica’s economy, due to supply chain bottlenecks and reduction of tourism, on which Jamaica is heavily dependent. This is the context in which Jamaica is now reviewing its investment regime to ensure that investments contribute to recovery, building resilience and sustainable development, while improving investor rights and obligations in line with global trends.
Potential Claims related to IP and Public Health in Investment Agreements: COVID-19, the Proposed TRIPS Waiver and Beyond
By Cynthia Ho
An under-examined issue during the COVID-19 crisis is the potential liability of countries under investment agreements for taking steps to mitigate COVID issues. This Policy Brief provides an overview of how countries may be liable to companies for taking domestic action to protect public health, including pre-COVID claims related to Intellectual Property (IP), as well as possible claims because of COVID emergency measures, including claims that could result if the Agreement on Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights (TRIPS) Waiver was adopted. The current COVID-19 crisis opens the opportunity to consider and reevaluate the unnecessary threat of international agreements that allow for investment claims and potentially consider their termination.
Implementación de una exención de los ADPIC relacionados con tecnologías y productos sanitarios para la COVID-19: Evitar reclamaciones en virtud de acuerdos de libre comercio e inversión
Por Carlos M. Correa, Nirmalya Syam y Daniel Uribe
Aunque el creciente apoyo de los miembros de la OMC a una propuesta de exención de determinadas obligaciones en virtud del Acuerdo sobre los ADPIC con respecto a los productos sanitarios necesarios para responder a la COVID-19 ha hecho que sea inminente una decisión sobre la exención de los ADPIC, los miembros de la OMC tendrán que aplicar la exención a nivel nacional a través de medidas legislativas, administrativas o judiciales apropiadas, incluidas las órdenes ejecutivas que se han utilizado para aplicar medidas de emergencia en el contexto de la pandemia de la COVID-19. En este sentido, el alcance de la exención de los ADPIC, así como los términos aplicables en los acuerdos de libre comercio (ALC) y los acuerdos internacionales de inversión (AII) también influirán en el espacio de política disponible para que los países apliquen la exención. Será fundamental garantizar un amplio alcance de la exención, así como medidas complementarias para salvaguardar la aplicación de la exención de posibles impugnaciones en el marco de los ALC o los AII. Este documento de investigación analiza algunas opciones que podrían explorarse para permitir la aplicación de la exención de los ADPIC superando los posibles impedimentos que podrían surgir en el marco de dichos acuerdos.
Mise en œuvre d’une dérogation ADPIC pour les technologies et produits de santé pour la COVID-19: prévenir les réclamations dans le cadre des accords de libre-échange et d’investissement
Par Carlos M. Correa, Nirmalya Syam et Daniel Uribe
Bien que le soutien croissant des membres de l’OMC pour une proposition de dérogation à certaines obligations de l’Accord sur les ADPIC concernant les produits de santé nécessaires pour répondre à la pandémie COVID-19 ait rendu imminente une décision sur la dérogation ADPIC, celle-ci devra être mise en œuvre au niveau national par les membres de l’OMC par le biais de mesures législatives, administratives ou judiciaires appropriées, y compris par le biais de décrets qui ont été utilisés pour mettre en œuvre des mesures d’urgence dans le contexte de la pandémie COVID-19. À cet égard, la portée de la dérogation ADPIC, ainsi que les termes des accords de libre-échange (ALE) et des accords internationaux d’investissement (AII) applicables, auront également un impact sur la marge de manœuvre dont disposent les pays pour mettre en œuvre la dérogation. Il sera essentiel de garantir un large champ d’application de la dérogation, ainsi que des mesures complémentaires pour protéger la mise en œuvre de la dérogation contre d’éventuelles contestations dans le cadre des ALE ou des AII. Ce document de recherche examine certaines options qui pourraient être explorées pour permettre la mise en œuvre de la dérogation ADPIC en surmontant les obstacles qui pourraient survenir dans le cadre de tels accords.
The Post COVID-19 Recovery: A Stringent Test for the Business and Human Rights Discourse
By H.E. Ambassador Luis Benigno Gallegos Chiriboga
Although the global economic outlook seems to be improving for the rest of 2021 and 2022, such benefits seem to only affect developed economies, while furthering the gap with emerging markets and developing economies. This shows that ‘recovery for all’ will remain gloomy for several years, as access to the COVID-19 vaccine continues to showcase the global inequalities between the rich and the poor. In this scenario, States require to make full use of their regulatory and policy space to protect and promote the human rights of all people and persons in their jurisdictions, including the right to health, while safeguarding the necessary fiscal space towards guaranteeing development expenditures to build back fairer and better. It is time for reducing inequalities rather than increasing the gap between developed and developing nations.
Carving Out a Role for Human Rights in International Investment Law
by Barnali Choudhury
The public health burdens that have been imposed on governments by Covid-19 serve as an important reminder of the importance for states to be able to regulate public health as well as other human rights issues. Commentators are already describing the myriad of investment arbitration claims that states may expect to face for their acts in handling the Covid-19 crisis. By carving out a role for human rights in international investment law, states can ensure that protection of human dignity, not property interests, will continue to be their ultimate objective.
Implementation of a TRIPS Waiver for Health Technologies and Products for COVID-19: Preventing Claims Under Free Trade and Investment Agreements
by Carlos M. Correa, Nirmalya Syam and Daniel Uribe
While increasing support from WTO members for a proposed waiver from certain obligations under the TRIPS Agreement with regard to health products required for responding to COVID-19 has made a decision on the TRIPS waiver imminent, the waiver will have to be implemented domestically by WTO members through appropriate legislative, administrative or judicial measures, including through executive orders that have been utilized to implement emergency measures in the context of the COVID-19 pandemic. In this regard, the scope of the TRIPS waiver, as well as the terms of applicable free trade agreements (FTAs) and international investment agreements (IIAs) will also impact the policy space available to countries to implement the waiver. Ensuring a broad scope of the waiver, as well as complementary measures to safeguard the implementation of the waiver from potential challenges under FTAs or IIAs will be critical. This research paper discusses some options that could be explored to enable the implementation of the TRIPS waiver by overcoming possible impediments that could arise under such agreements.