Policy Brief 84, September 2020

A New Trend in Trade Agreements: Ensuring Access to Cancer Drugs

By Maria Fabiana Jorge

A World Health Organization (WHO) report on cancer indicates that the cancer burden will increase at least by 60% over the next two decades, straining health systems and communities.  Companies develop cancer drugs in part because payers are less resistant to paying high drug prices for these drugs.  As Barbara Rimer, Dean of the University of North Carolina and Chair of the U.S. President’s Cancer Panel stated, “[m]ost cancer drugs launched in the United States between 2009 and 2014 were priced at more than $100,000 per patient for one year of treatment.”  Many of the new cancer drugs are biologics. Such prices are clearly out of reach for most patients who will need them increasingly more to stay alive.  While competition is critical to ensure lower drug prices, we have seen a number of strategies, including through trade agreements, to prevent competition and extend monopolies over these drugs and their very high drug prices.  It is no accident that the exclusivity granted to biologic drugs has been one of the most conflictive provisions in recent trade agreements such as the United States-Mexico-Canada Agreement (USMCA) and the Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP).  Nevertheless a new trend in trade agreements started in 2007 when U.S. Members of Congress pushed back against the interests of powerful economic groups seeking longer monopolies for drugs.  These Members of the U.S. Congress prevailed then in restoring some balance in the trade agreements with Peru, Colombia and Panama and further consolidated this new trend in 2019 in the USMCA.  Moreover, following the U.S. withdrawal from the original Trans-Pacific Partnership (TPP), the negotiators of the remaining 11 countries also pushed back to ensure a better balance between innovation and access in the CPTPP.  People around the world need to be aware of these precedents and ensure that they also work for access to medicines for their own citizens.

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le cancer indique que la charge que représente cette maladie augmentera d’au moins 60 % au cours des deux prochaines décennies, mettant à rude épreuve les systèmes de santé et les communautés partout dans le monde.  Les entreprises pharmaceutiques développent des médicaments contre le cancer en partie parce que les patients sont moins réticents à payer des prix élevés pour les obtenir. Comme l’a déclaré Barbara Rimer, doyenne de l’université de Caroline du Nord et présidente du groupe d’experts sur le cancer de la présidence des États-Unis, « la plupart des médicaments anticancéreux lancés aux États-Unis entre 2009 et 2014 a coûté à chaque patient plus de 100 000 dollars pour une année de traitement ».  Un grand nombre de ces nouveaux médicaments contre le cancer sont des produits biologiques. Le coût que représente leur achat est clairement hors de portée de la plupart des patients alors qu’ils sont nécessaires pour leur permettre de rester en vie.  Si la concurrence est essentielle pour garantir les prix les plus bas, un certain nombre de stratégies ont été mises en œuvre par les entreprises concernées, notamment par le biais d’accords commerciaux, pour empêcher la concurrence, étendre leur monopole sur ces médicaments et maintenir des prix très élevés.  Ce n’est pas par hasard si la durée de l’exclusivité accordée aux médicaments biologiques a été l’une des dispositions les plus discutées dans les accords commerciaux conclus récemment, notamment l’accord conclu entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (USMCA) et l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).  Toutefois, une nouvelle tendance est apparue concernant les accords commerciaux à partir de 2007, lorsque les membres du Congrès américain ont refusé de protéger les intérêts de puissants groupes économiques qui cherchaient à prolonger la durée maximale du monopole conféré par les brevets qu’ils détenaient sur les médicaments, parvenant ainsi à rétablir un certain équilibre dans les accords commerciaux conclu avec le Pérou, la Colombie et le Panama. Cette tendance s’est confirmée en 2019 dans le cadre de l’accord conclu entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Par ailleurs, à la suite du retrait des États-Unis du premier traité relatif au Partenariat transpacifique, les négociateurs des 11 pays restants ont également fait pression pour assurer un meilleur équilibre dans le PTPGP entre l’innovation et l’accès aux médicaments. Partout dans le monde, les gouvernements doivent être conscients de ces précédents et veiller eux aussi à garantir à leurs citoyens un meilleur accès aux médicaments.

Un informe de la Organización Mundial de la Salud (OMS) sobre el cáncer indica que la carga del cáncer se incrementará al menos en un 60 % durante las próximas dos décadas, y llevará al límite a los sistemas de salud y las comunidades. Las empresas desarrollan medicamentos para el cáncer en parte porque las personas que los compran se resisten menos a pagar precios elevados por ellos. Como señala Barbara Rimer, decana de la Universidad de Carolina del Norte y presidenta del Panel del cáncer de la Presidencia de los EE.UU., “[l]a mayoría de los medicamentos para el cáncer que se han lanzado en los Estados Unidos entre 2009 y 2014 tenían un precio de más de 100 000 dólares por paciente para un año de tratamiento”. Muchos de los medicamentos nuevos para el cáncer son biológicos. Obviamente, esos precios están fuera del alcance de la mayoría de los pacientes que los necesitarán cada vez más para permanecer con vida. Aunque la competencia es fundamental para garantizar un precio más bajo de los medicamentos, hemos observado diversas estrategias, entre ellas el uso de acuerdos comerciales, para evitar la competencia, ampliar los monopolios sobre estos fármacos y mantener sus precios tan elevados. No es casualidad que la exclusividad otorgada a los medicamentos biológicos haya sido una de las disposiciones más conflictivas en acuerdos comerciales recientes como el Tratado entre México, Estados Unidos y Canadá (T-MEC) y el Tratado Integral y Progresista de Asociación Transpacífico (TIPAT). Sin embargo, en 2007 comenzó una nueva tendencia en los acuerdos comerciales, cuando algunos miembros del Congreso de los EE.UU. se opusieron a los intereses de grupos económicos poderosos que buscaban un mayor monopolio sobre los medicamentos. Por aquel entonces, estos miembros del Congreso de los EE.UU. consiguieron restablecer un cierto equilibrio en los acuerdos comerciales con el Perú, Colombia y Panamá, y consolidaron más esta nueva tendencia en 2019 en el T-MEC. Asimismo, tras la retirada de los EE.UU. del Acuerdo de Asociación Transpacífico (TPP) original, los negociadores de los 11 países restantes también se impusieron para garantizar un mayor equilibrio entre la innovación y el acceso en el TIPAT. Los dirigentes de todo el mundo deben conocer estos precedentes y han de procurar también trabajar con miras a acceder a medicamentos para sus propias sociedades.

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