Research Paper 161, 26 July 2022

Two Pillar Solution for Taxing the Digitalized Economy: Policy Implications and Guidance for the Global South

by Irene Ovonji-Odida, Veronica Grondona, Abdul Muheet Chowdhary

The taxation of the digitalized economy is the single most important topic in international tax negotiations today. The OECD has devised a “Two Pillar solution” to the problem. Pillar One is focusing on a reallocation of taxing rights to market jurisdictions, which are largely expected to be developing countries, and Pillar Two is instituting a global minimum tax. The Pillar One solution, known as Amount A, will be codified into a Multilateral Convention (MLC) and is expected to be placed before countries for signature in early 2023. The solution ushers in a new paradigm in the taxation of multinational enterprises but has immense complexity and likely minimal revenue gains for most developing countries. It will also require them to give up the right of unilateral tax measures on all out-of-scope companies, meaning they will only be able to tax the fewer than 100 companies likely to be in-scope, if at all. The decision to sign or not is thus a historic one, as it will lock developing countries into a constricted new framework, at a time when revenue needs are especially critical to recover the economies from COVID-19 in the context of a turbulent state of the global economy.

However, the United Nations too has a solution, known as Article 12B. This operates in a different manner and is a minor modification to the existing decentralized international tax system which is based on bilateral tax treaties, and which developing countries are more familiar with. It is also likely to generate far higher revenues than Amount A, and does not restrict any of their sovereign taxing rights. This Research Paper assesses the various implications for developing countries from adopting the OECD’s or the United Nations’s respective solutions and concludes with a possible global South response to the Two Pillar solution.

 

L’imposition de l’économie numérique est aujourd’hui le sujet le plus important des négociations fiscales au niveau international. L’OCDE a conçu une « solution reposant sur deux piliers » pour résoudre ce problème. Le premier pilier consiste à réattribuer des droits d’imposition aux pays sources, dont une grande partie devrait être constituée de pays en développement. Le deuxième consiste à instaurer un impôt minimum à l’échelle mondiale. Cette solution, connue sous le nom de « Montant A », doit être codifiée dans une convention multilatérale dont la signature est prévue au début de l’année 2023. Si elle a le mérite d’inaugurer un nouveau paradigme en matière d’imposition des entreprises multinationales, cette solution s’avère particulièrement complexe du point de vue de sa mise en œuvre et les gains en matière de revenus seront probablement minimes pour la plupart des pays en développement, qui devront par ailleurs renoncer au droit qui est le leur de prendre des mesures fiscales unilatérales à l’égard des entreprises qui n’entrent pas dans le champ d’application de la convention. Cela signifie qu’ils pourront taxer, si tant est qu’ils puissent le faire, uniquement les entreprises susceptibles d’être concernées par la convention, soit moins d’une centaine. Ses pays sont donc placés devant un choix historique, qui peut les contraindre, s’ils signent la convention, à limiter leur pouvoir d’action, à un moment où les besoins en recettes sont particulièrement critiques pour redresser des économies mises à mal par la pandémie de COVID-19 dans un contexte économique mondial instable.

Une autre solution existe qui résulte de l’ajout, dans le Modèle de convention des Nations Unies, de l’article 12B, qui fonctionne d’une manière différente et constitue une modification mineure du système fiscal international décentralisé existant, qui repose sur des conventions fiscales bilatérales et que les pays en développement connaissent mieux. Elle est également susceptible de générer des revenus bien plus élevés que le montant A, et ne limite pas leur souveraineté en matière fiscale. Le présent document de recherche évalue les diverses implications pour les pays en développement de l’adoption des solutions proposées respectivement par l’OCDE et les Nations Unies et conclut par une réponse possible à la solution reposant sur deux piliers pour l’ensemble des pays en développement.

 

La fiscalidad de la economía digital es el tema más importante de las negociaciones que se mantienen en la actualidad sobre fiscalidad internacional. La OCDE ha ideado una “solución de dos pilares” para el problema. El Pilar 1 se centra en una redistribución de la potestad tributaria en las jurisdicciones de mercado, que previsiblemente serán países en desarrollo en su mayoría, y el Pilar 2 trata la cuestión de aplicar un tipo impositivo mínimo. La solución del Pilar 1, conocida como Importe A, se codificará en un convenio multilateral que se espera se presente a los países para que lo firmen a principios de 2023. La solución marca el inicio de un nuevo paradigma en la fiscalidad de las empresas multinacionales, aunque tiene una gran complejidad y probablemente conlleve un aumento mínimo de los ingresos para la mayoría de los países en desarrollo. Este planteamiento también les exigirá renunciar al derecho de aplicar medidas fiscales unilaterales a todas las compañías que estén fuera del alcance, con lo que solo podrán cobrar impuestos a tan solo las 100 sociedades que probablemente estén dentro del ámbito de aplicación, si acaso. La decisión de firmar o no es por lo tanto histórica, ya que encerrará a los países en desarrollo en un nuevo marco restringido, en un momento en el que las necesidades de ingresos son especialmente críticas para que las economías se recuperen de la crisis de la COVID-19 en un contexto de situación turbulenta de la economía mundial.

Sin embargo, las Naciones Unidas también han concebido una solución, conocida como Artículo 12B. Su funcionamiento es diferente y consiste en una leve modificación al sistema descentralizado de fiscalidad internacional existente, que se basa en convenios bilaterales fiscales, y con el que los países en desarrollo están más familiarizados. También es probable generar muchos más ingresos que con el Importe A, y no limita ningún aspecto de su potestad tributaria soberana. Este documento de investigación evalúa las distintas consecuencias para los países en desarrollo fruto de adoptar las soluciones respectivas de la OCDE o la ONU, y concluye con una posible respuesta del Sur Global a la solución de dos pilares.

Download the research paper below:

Two Pillar Solution for Taxing the Digitalized Economy: Policy Implications and Guidance for the Global South


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